Bye Bye LFQR !

Publié le 2 Août 2011

Depuis dimanche minuit l'aérodrome de Romilly sur Seine n'existe officiellement plus. Tout le week end, de nombreux avions sont venus dire au revoir à ce terrain chargé d'histoire. Peu de temps avant le coucher du soleil, les avions des usagers de la plateforme encore présents se sont envolés vers d'autres cieux. Tous les membres de l'aéroclub Sézannais partagent la tristesse et la déception de leurs homologues romillons et leur souhaitent beaucoup de tenacité et courage pour réussir à continuer de vivre leur passion, au prix de nombreuses contraintes.

 

Voici en note un billet écrit par un élève-pilote du NACR au lendemain du couperet laché par le conseil d'état :

 

 

Alea jacta est !

Mesdames et Messieurs les élus de la Communauté de Communes des Portes de Romilly, vous avez gagné. L’aviation à Romilly c’est fini ! Ça fait mal au cœur mais c’est comme ça. Toutes les voies de recours ont été explorées et vous qui êtes les dépositaires de la propriété restez donc maître “chez vous” et vous allez pouvoir faire ce que bon vous semble, comme bon vous semble. Jusqu’au bout, nous avons pensé qu’une autre solution était possible et que l’appétit pourrait être rassasié sans qu’il aille jusqu’à la goinfrerie, mais nous avions tort. Dont acte !

Nous avons donc tous maintenant rendez-vous avec l’Histoire, car seul l’avenir dira qui avait raison et, beaux joueurs, nous ne pouvons que souhaiter bonne chance à tous les porteurs de projets qui piaffent d’impatience, pieds callés dans les starting-blocks et muscles saillants, de pouvoir fondre dès à présent sur cette emprise foncière enfin libérée de la dernière contrainte qui faisait obstacle à l’arrivée du progrès industriel et commercial dans notre bassin de vie.

D’ores et déjà, nous nous tenons prêts à venir applaudir à la pose de la première pierre de l’usine providentielle de ce mystérieux industriel dont il fallait rigoureusement taire le nom et qui ne pouvait installer son projet secret qu’à la condition expresse de notre départ, ce qui, nous nous en rappelons a été l’argument que vous avez mis en avant pour justifier votre demande de fermeture du terrain il n’y a finalement pas si longtemps de cela. Vous voyez comme les rendez-vous que l’on prend avec elle, l’Histoire se charge de nous les rappeler dès qu’elle en a l’occasion ! Mais encore une fois et avec sincérité, notre vœu le plus cher est bien de voir se créer tous ces emplois que vous annoncez depuis 3 ans, quand bien même leur nombre a pu connaître des fluctuations au gré des argumentaires.

Les pilotes de Romilly ne sont pas des hurluberlus irresponsables qui vivraient sur une autre planète sans jamais regarder la réalité de ce qui se passe sur le sol de la nôtre, mais ils regrettent que votre victoire d’aujourd’hui n’ait finalement pas été le triomphe auquel vous auriez pu prétendre si votre volonté avait été accompagnée de la clairvoyance qui aurait permis non seulement d’optimiser l’essentiel du foncier disponible, mais aussi de concourir à la préservation et au développement d’une activité historique dont on sait bien qu’elle représente également un potentiel de développement économique réel. C’est bien celui qui sait tout conserver qui gagne le plus !

Mais bon, tout cela est derrière nous et, quoiqu’il en soit, nous attendons maintenant de pouvoir compter sur l’élégance du vainqueur, à qui il revient de tenir ses engagements quant-au reclassement de notre activité. Vous vous honorerez à y mettre les moyens nécessaires sans que nous n’osions espérer que vous y mettrez du cœur, mais après tout, nous n’avons rien contre une éventuelle bonne surprise ! Alors bonne chance vous et à vos projets puisqu’ils ne sont dictés QUE par la volonté du bien collectif et rendez-vous donc dans dix ans pour le bilan, car la seule chose dont nous soyons tous certains ce matin, c’est bien de ce qui n’est plus…

Pour finir, il est utile de préciser que ce petit billet qui peut être repris par qui le souhaitera sous couvert de le conserver dans son intégralité, n’est pas destiné à enrichir une quelconque polémique sur le terrain politique et s’il devait l’être, cela serait sans l’assentiment de son auteur qui constate une fois de plus hélas que les mauvaises décisions constituent le commun dénominateur à toutes les politiques.
 
Juste une dernière requête: A moins que la volonté ne soit de vouloir nous faire boire le calice jusqu’à la lie, est-il véritablement obligatoire de cultiver le paradoxe à son apogée en baptisant cette nouvelle zone, “zone de l’aérodrome”, après avoir tant fait pour qu’il disparaisse ?
 
Lettre ouverte, de Claude l'un de mes élèves, parue dans la presse local dès la confirmation du rejet du Conseil d'Etat.

Merci à Didier pour la publication de ce message
http://www.survoldefrance.fr/photos/highdef/26/26587.jpg

Rédigé par Aéroclub de Sézanne

Publié dans #News

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F
<br /> évidemment vu le nombre de points d'exclamation,<br /> et cette photo est très représentative et montre bien la place qu'il y a autour de la ville autre que le terrain d'aviation<br /> une simple photo démontre, si besoin, en était, de la stupidité des politiques!<br /> <br /> <br />
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A
<br /> <br /> cela constitue effectivement un parfait exemple !<br /> <br /> <br /> <br />
F
<br /> cette photo du terrain vue du ciel permet de constater qu'il n'y avait point de site ailleurs pour développer leur site industriel !!!!!!!!!!!!!!<br /> <br /> <br />
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A
<br /> <br /> votre commentaire est-il ironique ?<br /> <br /> <br /> <br />